Le présent — à qui l’on prête bien des défauts — pourrait bien être un temps de transition, un temps de passage entre une culture linéaire que l’on peut appeler la culture Gutenberg — des taquins la nommeront culture bourgeoise — et une autre, asynchrone, appelons-la Digital Pop Culture.

Ainsi, notre temps semble être celui du passage entre une culture de l’analogique, du tangible, vers une autre du numérique, du dématérialisé… un temps de passage vers une culture qui, déjà, a ses codes — comportementaux — ses outils — numériques — ses médias qui expriment ses espoirs et ses peurs, ses mythes et ses légendes… En tout cas, une culture qu’il faut valoriser car elle est le terreau culturel sur lequelle se construisent les femmes et les hommes qui seront les citoyens de demain. Ils seront celles et ceux qui bâtiront les mondes à venir que l’on peut espérer durable.

Pour arriver à ces fins, la modernité, assomée par la société de consommation, doit néanmoins sortir de la culture du « Kleenex » : une culture vite consommée, vite jetée, vite remplacée ! Cela permettra à la modernité de développer la même attention d’analyse de ses propres œuvres, celles qui sont issues de la culture contemporaine, démarche qui, d’habitude, n’est appliquée qu’aux œuvres dites classiques.